HASUMI Shigehiko - Interview in french

Mirjam/Roger Fischer mrfischer
Wed Aug 19 19:45:53 EDT 1998


At the Locarno Film Festival Hasumi Shigehiko was a member of the official
jury.
He gave a small interview in the PARDO News (the festival's newspaper).
It's in french and as my english isn't that good, I just copy it in
Moliere's language.

Lately Hasumis OZU Book was translated in french, and the Parisian critics
(Cahiers du cinema, Les Inrockuptibles, etc.) are quite enthousiastic about
it. (In the french reviews his friendship with Kitano Takeshi and his being
an expert of Flaubert is stressed, it adds to his renommee.) I liked it
also very much, but I know that some Kinejapan members disagree with his
focused approach on pure aestetics. Or am I wrong?

So here is the interview in french (without the french special signs that
pass badly the english software):

Frederic Mermoud (FM): De nombreux films japonais ont ete primes dans des
festivals prestigieux; peut-on parler de renouveau?

HASUMI: Je ne sais pas s'il s'agit d'un renouveau, car l'industrie
cinematographique japonaise est morte. Il n'y a pas a proprement parler une
nouvelle vague, mais plutot un mouvement de groupe autour du jeune cineaste
Kurosawa Kiyoshi qui a ete remarque avec "Kyua" (Cure, 1997) dans les
festivals. En outre, il y a aussi des cineastes independants, comme Kitano
Takeshi qui a maintenant une grande notoriete.

FM: Ces cineastes ont-ils un gout marque pour les films de genre?

HASUMI: "Cure" de Kurosawa est par exemple un film noir et nevrotique qui
tente de renouveler le genre. On peut egalement constater l'emergence d'un
cinema "orientaliste", non-violent, dont les themes sont la recherche de la
paix et la  sagesse orientale, comme dans "L'homme qui dort" (Nemuru otoko,
a film by Kohei Oguri, 1996).

FM: "Kanzo sensei" le film d'Imamura se deroule en 1945...

HASUMI: Il y a un grand debat politique autour de la position du Japon
durant la deuxieme guerre mondiale. Cette guerre n'est pas encore finie.
Par exemple, l'Organisation des Nations Unies en est le resultat direct:
l'Allemagne et le Japon y sont d'ailleurs toujours consideres comme des
"ennemis". En outre, toutes les questions posees durant cette periode,
comme la decolonisation, ne sont pas encore resolues. Je me demande
pourquoi certains cineastes qui traitent des debats actuels du Japon font
un detour par la reconstitution historique d'une epoque, avec costumes de
soldats, etc. On peut traiter des problemes actuels de maniere critique en
les inscrivant dans une contemporaneite. 

FM: Les films asiatiques, notamment japonais, ont obtenu un grand succes
critique en Europe. Cet enthousiasme est-il motive par un desir d'exotisme?

HASUMI: Des le debut, l'Asie a ete percu comme exotique. Si les films
traitent des sujets trop actuels, ils ne marchent pas. Il faut qu'il y ait
un certain orientalisme pour pouvoir lancer le film: les films de Kitano
sont par exemple traverses par un esprit Zen. Une oeuvre doit circuler,
tant mieux donc si l'effet "exotisme" peut contribuer a sa diffusion.
Cependant, il faut prendre garde de ne pas etre aveugle indefiniment par
cet "exotisme".

FM: Quelles ont ete les retombees de la retrospective KATO Tai organisee
l'an passe a Locarno?

HASUMI: Tres positives. Au mois de septembre d'ailleurs, cette meme
retrospective sera programmee a la Cinematheque francaise!


I hope it will be of any interest even in french.

Best regards 

Roger Fischer




Miriam Fischer Roger Fischer
mrfischer at access.ch
Tel. 01 401 36 39




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